Bonjour Noé, je jette un oeil à ce soutta.
1.1 Moines, les huit conditions
les > ces
1.2 Quels sont les huit ?
Il me semble que “Quelles sont ces huit ?” (sans oublier l’accord “quelles”) sonne un peu plus naturel, mais c’est peut-être juste une affaire de goût personnel
2.1 > 2.2 j’enlèverais le point à la fin de 2.1 et la majuscule en début de 2.2 et remplacerais le point par une virgule
2.2 tu utilises (on peut se tutoyer?) “instruit” et à 2.3 (et par la suite aussi) “éduqué”. Je pense que “instruit” est une traduction plus juste. “Educated” en Anglais est généralement un faux ami, qui signifie en fait plutôt “instruit”, d’autant plus que B.Bodhi a choisi “instructed”. “sutavant” en Pali signifie littéralement “qui a entendu”, sous-entendu “qui a appris” (le PTSD donne “learned”), donc “instruit” semble le plus approprié.
3.2 « Oui, monsieur », ont-ils répondu.
La narration au passé composé s’utilise en Français dans le langage parlé, mais à l’écrit on préfère généralement le passé simple > “répondirent-ils”
3.5 Elle ne réfléchit pas :
“Elle ne se dit pas” semble plus naturel en Français
3.6 ‹ J’ai été confronté à ce gain.
bizarrement il n’y a qu’un seul guillemet. “upanno” signifie “apparu”. “confronté” je pense s’éloigne du Pali (c’est le problème parfois de traduire une traduction) alors qu’on peut utiliser “ce gain m’est apparu”, je pense que ça sonne assez naturel
3.7 Ceci impermanent, souffrance, et périssable. › Elle ne le comprend pas vraiment.
Encore le problème de guillemet.
Je pense que tel quel cela semblerait très bizarre au lecteur.
Je sais que Bodhi et Sujato mettent “souffrance” ici mais il me semble que “insatisfaisant” dans ce contexte rend le message du Bouddha à mon avis beaucoup plus intelligible (par exemple quand il dit ““yaṃ panāniccaṃ, dukkhaṃ vā taṃ sukhaṃ vā”ti?” on comprend mieux si on dit que “ce qui est impermanent est insatisfaisant”, plutôt que “ce qui est impermanent est souffrance”). Dukkha est parfois traduit par “unsatisfactoriness”, et je pense qu’il faut utiliser divers mots en Français pour rendre le sens de dukkha. Sur mon site j’ai trouvé que “mal-être” fonctionne dans un maximum de situations.
Après, “vraiment” pour “yathābhūtaṁ” me paraît réducteur. D’autant plus que l’expression “comprendre vraiment” en Français a un sens beaucoup plus vague que le sens spécifique de yathābhūtaṁ : comprendre tel que c’est vraiment, tel que c’est dans les fait (as it really is, B.Bodhi)
Enfin il y a le problème de structure générale de cette phrase. Je proposerais :
3.5 Elle ne se dit pas :
3.6 «Ce gain qui m’est apparu
3.7 est impermanent, insatisfaisant et voué au changement.» Elle ne le comprend pas tel qu’il est vraiment.
Bon, je m’arrête là car tout cela prend beaucoup de temps. Je continuerai plus tard.